Ajouté le 05/02/2015 De séries en séries, comme « Pieds et fragments »,« Totolibobos de Belleville », « Arbres à palabres », « L'île aux fleurs de dangers », la peinture de Ly-Rose, avec beaucoup de pudeur, dénonce et raconte son propre désarroi face aux menaces écologiques, sociales, humaines qui pèsent sur cette terre, depuis longtemps en danger.
En 2004, déjà, elle écrivait « La terre africaine… brûlante, brûlée vive à l’heure actuelle, par son manque d’eau, son Sida, sa course aux nouvelles technologies à consommer à tout prix, ses modèles occidentaux qui lui vont mal, Afrique essentielle mais en danger, vivier d’une jeunesse à l’énergie vitale débordante qui tente d’oublier son savoir ancestral et se fait violence, Afrique terre palpitante et pure, mais aussi poubelle et proie du reste de l’humanité... » comme une prémonition au terrible Ebola.
La série « L'île aux fleurs de dangers » est née devant le scandale non dénoncé de la pollution de toute une île par les pesticides employés pour les cultures intensives de bananiers, la prolifération d'algues nauséabondes asphyxiant la faune marine...
La nouvelle série « BAIGNADE INTERDITE » dénonce encore, la pollution des eaux, des plages, du monde... mais aussi la pollution par l'argent, celle du pouvoir d'achat d'une classe dominante appauvrissant le reste de l'humanité pour son profit, et du même coup la privant des rares paradis existant encore : îles vendues, plages très très privées, luxueux bunkers pour très riches ! Dans les toiles de la série « BAIGNADE INTERDITE », les vagues sont démontées, les plages très privées, le bord du monde est hérissé de barrières, et la palette de nuances de gris colorés et blanc voit toujours s'éclater le rouge d'un panneau d'interdiction où le fauteuil Louis XVI, symbole de l'appartenance opulente. |